28 février 07

Musique : les vrais "pirates"



28 02 2007
En matière de musique, le sentiment de "déjà vu", ou plutôt devrait-on écrire "déjà entendu" n'est pas forcément si courant que ça. Et ce même si les reprises ont tendance à se multiplier comme des Gremlins qu'on aurait échappés dans la baignoire.
Et pourtant...
A voir les quelques exemples que j'espère vous faire découvrir ci-après, l'on en viendrait presque à être désormais envahi d'un réflexe paranoïaque vis-à-vis de toute nouvelle chanson : se demander de quelle autre oeuvre ce nouveau morceau peut-il bien être la resucée.

A la limite, même si les reprises clairement affichées sont peut-être les plus dérangeantes (technique commerciale du moindre effort), au moins elles ne nous prennent pas en traître.
Tandis que d'autres sont plus douteuses, car s'inspirant de chansons très anciennes et/ou très peu connues du grand public. Ou comment l'artiste en retire ainsi un succès le plus souvent quelque peu usurpé...
Je dis "le plus souvent" car toutefois c'est grâce à certaines reprises que quelques chansons sont sorties de l'ombre ou ont connu leurs véritables heures de gloire. Encore faut-il aussi que l'interprète se dénonce le cas échéant.

Mais d'autres degrés de voisinage musical sont plus sournois, mettent le doute : plagiat, inspiration, ou coïncidence involontaire ?
Certaines similitudes peuvent s'expliquer par ce qu'on pourraît appeler un cousinage mélodique, des chansons s'appuyant sur le même squelette, les même shémas rythmiques, les mêmes suites d'accords. Surtout si ceux-ci ont déjà fait leurs preuves d'efficacité.
A chacun de se faire une idée dans ces cas-là.

Mais pour d'autres le doute n'est presque plus permis, et le risque est même parfois de voir quelque peu s'écrouler certains mythes. En effet même les plus "grands" ne sont pas épargnés...
Quant à d'autres artistes, souvent contemporains, ils vont parfois jusqu'à... s'auto-plagier, en créant plusieurs chansons sur un même modèle.

La chasse aux plagiats -ou présumés tels- est devenue la quête de quelques passionnés, au premier rang desquels l'auteur, chanteur et humoriste Serge Llado, qui tient notamment une chronique régulière, "montages intempestifs", sur Europe 1.

En attendant voici donc une petite sélection récoltée sur le net. Entre simples doutes et flagrants copiés-collés, à vous de vous faire votre idée. Mais il s'agit du sûr d'une bien minuscule goutte d'eau, dans un océan musical finalement pas toujours autant créatif que tout un chacun pourrait l'imaginer.


Les Dents de la Mer (John Williams, 1975) --- Symphonie N°9 du Nouveau Monde (Dvorak, 1893)
vs

Stargate (David Arnold, 1994) --- Casse-Noisettes (Tchaïkovski, 1892)
vs

Star Wars Episode IV (John Williams, 1977) --- The Rite of Spring (Stravinsky, 1913)
vs

Star Wars Episode IV (John Williams, 1977) --- Symphonie N°9 du Nouveau Monde (Dvorak, 1893)
vs

L'exorciste, Tubular bells (Mike Oldfield, 1973) --- La Dawotsin (Christian Vander (Magma) 1973)
vs

Willow (James Horner, 1988) --- Symphonie n°3 Rhénane (Schumann, 1850)
vs

Un ange frappe à ma porte (Natasha St-Pier, 2006) vs Et je ne pense plus à toi (Claude François, 1971, reprise)


Fermons les yeux (Kyo, 2000) vs Le dernier des mohicans (Trevor Jones, 1992)


Gabriel (Najoua Belyzel, 2005) vs Self control (Laura Branigan, 1984)


Générique du Journal Télévisé de TF1 vs Les dents de la mer (John Williams, 1975)


Allons enfants de la patrie, le Père Noël est arrivé ! (stupéfiant)


Le Mambo de Diam's


Michel Polnareff vs Ray Charles (la chanson originale est de 1930)


Pot-pourri



Sources

Autres liens

10 janvier 07

Et de quatre pour Nat'



10 01 2007
Le 4ème album de Natalie Imbruglia est en route ! La pêche aux infos est difficile étant donné la torpeur éhontée dans laquelle semble se complaire depuis de nombreux mois le webmaster du site officiel de la belle chanteuse australienne, mais d'après les premiers échos (ou rumeurs) ayant pu être lus, la galette est pour l'instant prévue pour le printemps 2007. Avec dans le meilleur des cas un premier single attendu pour un peu plus tôt. Je dis bien pour l'instant, car avec Natalie il faut de préférence être patient (son deuxième album avait été repoussé plusieurs fois de plusieurs mois à l'époque). Que ce soit du fait de Natalie qui cherche à prendre le temps suffisant pour écrire, choisir, et produire ce qu'elle souhaite, ou de sa maison de disques, mieux vaut en tout cas être prévenu.
Le titre de l'album n'est sans doute pas encore arrêté, mais pourrait être l'un de ceux-ci : Alive again, ou Our life. Un peu mièvre et banal à mon goût (même si ça ne reste certes qu'un titre), en espérant que la musique de Natalie ne suive pas le même chemin pour tomber dans une pop passe-partout. On peut toutefois lui faire confiance pour que la qualité soit au rendez-vous. Retraçons d'ailleurs un peu ce brillant parcours...

Avant même la sortie de son premier album, Left of the middle, la consécration était déjà au rendez-vous pour Natalie Jane Imbruglia grâce au single devenu culte Torn (reprise d'un groupe méconnu, Ednaswap) qui la fit connaître musicalement en 1997 à l'âge de 22 ans. Un hit qui connut quelques records notables (numéro 1 plusieurs mois consécutifs dans les charts britanniques et américains).
Il faudra attendre près de 4 ans (!) et 2001 pour son deuxième album, White Lilies Island. Terminé les cheveux courts et les relents d'adolescence. Chansons plus chaleureuses et plus suaves, un peu moins électro, des textes peut-être plus forts, plus positifs, Natalie a mûri. Mais l'album ne marchera pas autant qu'espéré. En ce qui me concerne c'est pourtant mon opus préféré, celui que je trouve le plus fort émotionnellement tant par certaines chansons que par ses mélodies.
Enfin dernier album en date, Counting down the days, sorti en 2005 soit deux ans plus tard que prévu en raison de divergences entre Natalie et sa maison de disques d'alors, qui souhaitait à l'époque quelque chose de moins rock et plus commercial... L'album de la sérénité pour une Natalie épanouie depuis son mariage en 2003 avec Daniel Johns, chanteur du groupe Silverchair. Le premier single, Shiver, aura en tout cas connu un honnête succès, principalement outre-manche.

Il n'y a plus qu'à espérer que ce nouvel album tienne toutes ses promesses. Et que Natalie nous gratifie avec d'une tournée européenne avec un nouveau crochet par la France comme en novembre 2005 et ce passage apprécié par l'Olympia.


21 novembre 06

Mademoiselle chante le rock



21 11 2006
Inauguration de la rubrique musique avec mon gros coup de coeur du moment: Mademoiselle K
Petite présentation avant de vous faire découvrir un K à part à travers quelques sons et vidéos.




Mademoiselle K, de son vrai nom Katerine Gierak (parisienne aux origines polonaises), a très tôt été initiée à la musique (commencée à 5 ans, suivront un peu plus tard entre autres plus de 10 ans de guitare classique), une vocation qui finalement couvait. Ce seront ensuite des rencontres idoïnes sur le chemin de sa passion (notamment sa prof' de musique au lycée), qui lui auront permis de s'ouvrir à différents genres, de poursuivre son apprentissage.
Parallèlement à sa passion pour la musique, c'est le ratage de son CAPES pour devenir prof', une voie d'ailleurs pas forcément choisie (échec dont elle parle dans Ca sent l'été), qui aura peut-être été le véritable début de son aventure.
Auteur-compositeur, Katerine ne s'est lancée dans le chant qu'à l'âge de 20 ans (elle en a aujourd'hui 25), et c'est la guitare électrique qui lui aura permis de véritablement donner l'envol de ses envies et de prendre toute sa dimension scénique.

Malgré ses airs rebelles et délurés et un répertoire souvent brut de décoffrage, Mademoiselle K fait également preuve de fragilité et de beaucoup de sensibilité. On retrouve notamment dans l'album quelques chansons plus zen, planantes, avec une intensité émotionnelle certaine. Mais celà ne veut pas dire que ses chansons punchy, débordantes d'énergie communicative, n'ont aucun texte derrière. Au contraire ils sont souvent d'une incisivité pertinente.
Mademoiselle K parle de choses vraies, de choses qui font mal, d'amour (pas incompatible ça tombe bien), de choses qui énervent, de vécu souvent aussi...

Mademoiselle K c'est une musique pêchue et saturée dont on a qu'une envie : en profiter sur scène au plus vite.
Mademoiselle K c'est une voix qui peut parfois rebuter, mais un timbre rebelle et "rauque" 'n roll qui donne tout son attrait aux chansons.
Mademoiselle K ce sont une certaine ambivalence, une autodérision, et une sincèrité qui font tout son charme.
Mademoiselle K c'est une artiste déjà attachante, au minois sympa, et pleine d'humour (le Tour's diary de son site officiel sur la tournée du groupe en Chine donne un petit aperçu :)).

Ca me vexe, l'album de Mademoiselle K est dans les bacs depuis fin août. Pour ma part j'ai découvert cette artiste grâce au single éponyme via le clip qui passe depuis peu dans L'Alternative sur la 6, et dont vous trouverez notamment la vidéo ci-après.

Perso dès que la miss se produit pas trop loin, je fonce ! :) Et vous ?


Extraits audio et vidéo :

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